Hier, un candidat qui avait accepté la proposition d’un de nos clients de les rejoindre, nous appelle pour nous informer du fait qu’il ne prendrait finalement pas son nouveau poste. Pourtant, il avait bien donné son accord par écrit, et avait même envoyé sa lettre de démission à son employeur. Seulement voilà, son employeur lui a fait « une proposition que je n’ai pas pu refuser ».
Non content de lui avoir proposé le poste qu’il convoitait depuis de nombreux mois dans l’entreprise, il lui a proposé une augmentation de sa rémunération de pas moins de 30%.
Alors évidemment, il n’a pas pu dire non…
Et pourtant…
Nous avons bien passé en revue les motivations que nous avait affichées le candidat :
J’ai envie de changer d’environnement, de découvrir de nouvelles perspectives, d’apprendre, de sortir de ma zone de confort…
Je n’ai aucune possibilité d’évolution dans mon entreprise, et cela m’a bien été confirmé
Ma rémunération n’a pas évolué depuis 5 ans
Les valeurs de l’entreprise que j’avais rejointe il y a 5 ans ont changé radicalement et je ne me reconnais plus dans les nouvelles
Alors que s’est-il bien passé dans la nuit de dimanche à lundi, comme dirait l’autre, pour que son ex futur-ex employeur considère que la valeur de son ex futur-ex collaborateur ait pris 30% d’un coup d’un seul ? Comment a-t-il trouvé une évolution professionnelle à un collaborateur qui ne pouvait en espérer ? Un changement de stratégie dans la nuit ? Une commande tout à fait exceptionnelle tombée à minuit deux ?
Et puis surtout : quid des valeurs de l’entreprise qui ont changé ? Ont-elles fait un 180° dans la nuit ?
Quid des envies de découverte, de sortir de sa zone de confort, d’apprendre ? Envolées ?
Chez Neomen, nous pensons que le futur-ex candidat commet une erreur. Il a été séduit par la facilité, une rémunération plus confortable, une prise de risque minimale. Il en a oublié ses valeurs, ce qui le motivait. Et dans quelques mois, malgré l’épaisseur du chèque, son sentiment n’aura pas changé. Pire, il risque de se sentir « abusé » par cet employeur qui ne lui avait pas confiance et l’avait « exploité ». Il risque de se retrouver sous une pression « 30% supérieure au moins » et de faire une sortie de piste.
Et vous, qu’en pensez-vous ?
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