Nous sommes en juillet 2022, et malgré leurs efforts, nombre d’entreprises françaises n’ont pas bouclé leurs plans de recrutement de l’année 2021. N’évoquons même pas celui de 2022.
Et pourtant, comme chacun a pu le remarquer ces derniers temps, les difficultés auxquelles sont confrontées les entreprises sont ailleurs (approvisionnement, explosion du coût des matières premières, rétention des talents...)
Pourtant, et depuis qu’elles ont remplacé les « exploitations familiales » dans le dernier quart du 19ème siècle, les entreprises ont toujours fait partie intégrante de la création de lien social, voir familial.
Brutalement, et la crise sanitaire récente a accéléré ce phénomène, les valeurs se sont inversées. La difficulté que les entreprises ont pour recruter les meilleurs talents les conduisent parfois à aller contre leur nature pour les attirer. Sans même l’assurance du succès.
Mais que se passera-t-il demain ? Le modèle de l’entreprise disparaitra-t-il au profit d’un nouvel ordre (auto-entrepreneur, Freelance, salariés nomades,…) ? Ou de nouveau, alors que les situations géopolitique et économique sont plus qu’incertaines, reprendront-elles le dessus lorsque la courbe de la demande s’inversera ?
Dans cette dernière hypothèse, qu’adviendra-t-il des candidats 4.2 (4 entreprises en 2 ans) ? N’y a-t-il pas un vrai risque de voir son chemin de vie complètement déstabilisé par un « vous comprenez Monsieur / Madame, compte tenu de votre instabilité, je me vois dans l’obligation de mettre en doute votre loyauté, et de choisir un(e) candidat(e) dont j’ai l’impression qu’il s’investira et fera un bout de chemin avec nous ».
N’oublions pas trop vite 1991, 2002, 2008, 2012…
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